Téléphonie mobile : part de marché des terminaux en 2013

Les parts de marché 2013 des terminaux mobiles

Le marché des terminaux mobiles aura connu une année 2013 marquante. Le rachat de Nokia par Microsoft, la dernière chance (manquée ?) de Blackberry,  l’avènement des téléphones d’une taille d’un grille pain et lancement commercial de réseaux 4G auront marqués cette année 2013 comme bon nombre d’autres évènements.

Globalement, le marché est en croissance de 4,8% en nombre d’unité par rapport à 2012, mais la croissance la plus importante se fait dans le secteur très convoité des smartphones : +38,4%. Les smartphones représente 55% du marché des terminaux mobiles !

Samsung reste le leader incontesté avec 24,5% de part de marché. Ses ventes ont augmenté en nombre de plus de 9% soit 37 millions d’unités ! Les ventes majeures ont été sur les modèles S3, S4 et Note. Apple, solide dauphin uniquement présent sur le marché des smartphones, a vu sa croissance soutenue par les nouveaux modèles lancés au 3ème trimestre. La chute de Nokia est vertigineuse (-25%), notamment due par une gamme Asha vieillissante et une gamme Windows Phone naissante. Il sera intéressant de connaître les chiffres du premier trimestre 2014, car le 520 cartonne en Asie !

L’année 2014 sera surement surprenante avec la généralisation des réseau 4G, les smartphones d’entrée de gamme et multi SIM, les efforts de Microsoft dans son OS Windows Phone, l’arrivée de nombreuses nouvelles marques risquent de faire évoluer le marché … ou pas !

Facture téléphone : économiser, oui mais comment

La facture de téléphone reste un budget important pour les entreprises, et en temps de crise, toutes les économies sont les bienvenues. Mais le téléphone reste crucial pour la bonne marche des affaires. Comment faire des économies tout en minimisant les risques, voire sans aucun risque.

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La présélection

La première démarche, la plus simple et la plus rapide (10 jours maximum) consiste à choisir un autre opérateur que l’opérateur historique pour acheminer ces appels sortants. Hors numéros spéciaux, les économies peuvent atteindre 70% du montant des communications. On appelle cela la présélection. En fait, France Télécom route les appels sortants sur le réseau de l’opérateur de votre choix. Cette technologie est maintenant fort bien maîtrisée et donc sans aucun risque.

Mais, vous allez me dire, que les abonnements représentent une partie non négligeables de la facture, d’autant plus qu’ils viennent de subir une augmentation début septembre. Les économies sont là aussi possible, il existe 2 solutions : le raccordement direct à un autre opérateur autrement appelé dégroupage voix et la revente de l’abonnement France Télécom.

Le dégroupage

La première solution consiste à raccorder votre site au réseau de l’opérateur via une technologie DSL (je vous déconseille l’ADSL, voir l’article expliquant les différence entre ADSL et SDSL). L’opérateur installe un boitier, IAD, qui va raccorder votre standard téléphonique au réseau VoIP de l’opérateur. Il existe une contrainte d’éligibilité technique (êtes vous dans une zone couverte par le haut débit) et commerciale (un lien SDSL pour 2 appels simultannés n’est pas rentable). Il y a souvent des frais de mise en service afin de construire les lignes et déployer les services. Le risque se situe dans la maîtrise de l’opérateur de son infrastructure et de sa qualité à intervenir rapidement en cas de panne (et pas seulement à vous verser des pénalités). Un autre point à vérifier : la plus part des opérateurs ne savent pas traiter correctement les flux data provenant de modem (fax, minitel, TPE …). Assurer vous que vous n’en avez pas de connecté derrière votre standard téléphonique.

La VGA : vente en gros de l’abonnement

La deuxième solution, la VGA, consiste à la revente de l’abonnement France Télécom à un prix plus avantageux. Dans ce cas, les économies sont un peu moins importante, mais vous ne changer pas de technologie : il n’y a aucun risque. Cette solution est parfaitement indiqué pour les sites jusqu’à 4T0 ou hors des zones de couverture du SDSL. Au delà, les solutions de dégroupage (SDSL ou Fibre optique) sont plus avantageuses.

Conclusion

Vous connaissez maintenant les 3 moyens d’effectuer des économies sur votre facture de téléphone. Je rédigerai prochainement un autre article, sur les pièges de certaines offres commerciales avec des prix d’appels agressifs mais finalement très onéreux ou du pseudo tout compris convergent extrêmement piègeux. Un conseil : lisez bien les conditions générales et particulières.

En résumé, il existe 2 solutions sans risques techniques et sans frais de mise en service, la présélection et la VGA et une plus agressive en terme d’économie le dégroupage voix, mais pas toujours sans risque.

Comment résoudre une mauvaise qualité de communication VoIP ?

Vous avez déployé une solution de VoIP et vous rencontrez des problèmes de qualité. Alors, que les communications doivent être d’une qualité équivalente au numéris ou proche (dans le cas de compression), vous subissez des blancs, de l’écho, une voix métallique voir même des coupures de communications.

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Introduction

Dans l’article, je vais considérer que le site dispose d’un câblage informatique de qualité suffisante et que le matériel déployé est de bonne qualité (switch, routeur, IPBX, postes téléphoniques, passerelles …).

Déterminer l’origine des problèmes

Il va être important dans un premier de temps de déterminer si le problème vient des communications externes ou si le problème intervient aussi sur les communications sur le même site. Si les appels entre 2 postes IP (important) sur le même site (avec l’IPBX en local si nous ne sommes pas en centrex) sont dégradés, il va falloir dans un premier temps résoudre ce problème. Pour cela, il faut vérifier quelques paramètres cruciaux :

  1. quel est le codec utilisé : le codec a une influence sur la qualité perçue. si on a un PABX, utilisez le G711 voire G722 (codec large bande permettant de mieux reproduire la voix). En mode centrex, il peut être souhaitable d’économiser la bande passante, alors le G729 sera le codec de choix.
  2. le mode peer to peer activé : si oui, le flux RTP reste sur le réseau local en mode centrex, la connexion se faisant de poste à poste. Le WAN n’intervient donc pas dans le flux voix en dehors de la signalisation (qui peut-être considéré dans un premier temps comme négligeable d’un point de vue bande passante si on le compare aux flux RTP). Sinon, pour un appel entre 2 postes sur le même site, nous avons 1 appel sortant et 1 appel entrant sur le site, il y a donc un impact sur le WAN.
  3. la fonction VAD (Voice Activity Detection) est-elle activée ? cette fonctionnalité intéressante permet de limiter la bande passante d’une communication en supprimant les paquets incluant les silences. Suivant les réglages, l’économie peut-être importante. Cette fonction est inutile en local, et doit-être désactivée. Elle est difficile a bien paramétrer, et en cas d’erreur les mots seront coupés, les communications pouvant devenir inaudibles.
  4. un VLAN voix a t’il été paramétré appliquant la CoS voix aux flux concernés ?
  5. vérifier que les équipements sont bien à jour, car une version firmware peut avoir un défaut expliquant le problème.

En général, les problèmes sont surtout rencontrés lors des appels externes. En effet, la bande passante est alors plus limitée, les communications passent parfois sur internet et le lien est aussi parfois partagé avec d’autres flux.

VoIP via internet

Je ne conseillerai jamais assez de ne pas transporter la voix sur internet. Internet n’a pas été conçu pour transporter des flux temps réels et ne sait pas garantir la qualité (cela ne veut pas dire que cela ne marche pas). De plus, la sécurité sera aussi difficile à assurer. Je vous laisse imaginer ce que je pense des offres de trunk SIP via internet. Il suffit d’aller voir la liste des failles de sécurité pour prendre peur, mais ce n’est pas le sujet du jour, mais d’un prochain article.

Autres informations essentielles

En plus des questions posées plus haut, il faut aussi obtenir d’autres informations :

  1. Nombre d’appels simultanés externes
  2. Bande passante du lien haut débit (en IP)
  3. Le lien est-il dédié à la voix ? si non, quels sont les mécanismes qui prioritisent la voix sur les autres flux ?
  4. Les flux voix empruntent ils internet ou restent sur le réseau de l’opérateur ?
  5. En mesurant les flux sur le lien, vous pourrez vérifier si le lien est saturé, si les règles sont bien appliquées ou si le lien souffre de perte de paquets ou de gigue.

Quelques pistes

Ne connaissant pas vos cas particuliers, je ne peux pas allez beaucoup plus loin, mais si vous avez des connaissances réseaux suffisantes et en répondant aux questions ci-dessous, vous avez toutes les billes pour trouver la source du problème. Pour vous aider un peu plus, on peut obtenir des informations intéressantes en écoutant la qualité de la voix.

  • Vous avez des blancs en court de communication, il faut regarder du côté de la VAD si elle est activée. Ensuite, cet effet peut-être causé par de la perte de paquet ou une gigue trop importante du lien WAN. Cela peut aussi être dû à une règle de QoS mal définie.
  • Vous avez des bruits ou des craquements. Ils sont souvent causés par une congestion du LAN ou du WAN.
  • Vous avez une voix de robot, regardez du côté de la perte de paquet dûe à une gigue trop importante. (reste à trouver la source de cette gigue).
  • Vous avez de l’écho. Cela est dû à un problème de réglage de l’echo canceller du PABX ou de la gateway.

J’écrirai prochainement un article détaillé sur les symptômes et les causes qui s’y rattachent.

Votre système téléphonique est-il bien protégé ?

On parle souvent d’intrusion des réseaux informatiques, de vol d’informations, de perte de données, d’indisponibilité d’applications suite à une attaque informatique. Tout le monde est conscient des vulnérabilité des solutions informatiques et les entreprises mettent en oeuvre les moyens nécessaires afin de se protéger. Mais qu’en est-il du système téléphonique d’entreprise ? Quels sont les risques et les conséquences d’une attaque ?

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Historique

Commençons par un retour vers le passé, un peu d’histoire qui va nous permettre de comprendre l’étendue des risques encourus par les entreprises. Avant l’arrivée de la voix sur IP (VoIP) et du dialogue entre le téléphone et l’informatique communément appelé CTI, les flux voix étaient transportés par des protocoles propriétaires. Le niveau de compétences nécessaires afin de réaliser une intrusion était élevé. Peu d’attaques étaient possibles :

  • écoute des communications en se branchant sur les accès France Télécom.
  • prise en main à distance du système de téléphonie.

Cette dernière attaque est particulièrement dangereuse, car cela permet à l’attaquant de modifier le paramétrage de l’autocommutateur. Ainsi, grâce à des fonctionnalités embarqués dans le PABX, l’attaquant peut appeler au frais de la société attaquée des correspondant étranger à moindre frais. Il peut aussi faire de l’écoute discrète, enregistrer les communications, renvoyer les appels vers le service commercial vers un concurrent …

Quels sont les risques ?

Nous avons donc trois niveaux de risques :

  1. un risque financier
  2. un risque d’indisponibilité du système
  3. un risque d’espionnage

L’intrusion

Le risque d’intrusion par un accès à distance sur le PABX est très fort. En effet, le monde des installateurs privés n’est pas très au fait de la sécurité. Vous trouvez alors assez facilement les informations nécessaires. Le numéro d’accès est très souvent le numéro du standard. Sinon, un numéro de la séquence SDA assez facile à obtenir. Il suffit alors de scanner la plage de numéro. Il vous reste à trouver le mot de passe. Il faut savoir que pour des raisons pratiques, une partie des autocommutateurs sont toujours avec le mot de passe d’origine ou si le mot de passe a été changé, il n’est pas rare que tous les clients d’un même installateur privé est le même mot de passe. Dans tous les cas, le format des mots de passe est assez simple et n’est pas très difficile à casser. Enfin, chaque constructeur dispose d’un mot de passe dit super utilisateur qui n’est pas toujours très difficile à récupérer. De plus, il y a plusieurs niveaux d’utilisateurs : constructeur, administrateur, opérateur … Souvent, seul le mot de passe administrateur est changé. Il suffit de se connecter en opérateur et les droits sont en général suffisant pour faire des dégâts.

VOIP / CTI : des risques complémentaires

Avec la VoIP et le CTI, d’autres failles de sécurité interviennent. Les flux voix sont plus facilement interceptés et donc écoutés sans avoir à prendre la main sur le système. Il suffit alors de crypter les communications, mais qui le fait réellement ? De grands constructeurs ne l’implémentent même pas dans leur système et confie cette sécurisation à des tiers. Le CTI (protocole liant l’informatique à la téléphonie) ouvre deux possibilités supplémentaires : prendre possession du PABX, mais nous l’avons vu précédemment qu’il y a des méthodes plus simples, mais permet aussi d’entrer sur le réseau informatique. Je vous laisse imaginer, alors que vous aviez parfaitement sécurisé votre informatique, sans le savoir, vous avez laissé une porte grande ouverte via votre autocommutateur.

Conclusion

Un système téléphonique d’entreprise est avant tout un système informatique (serveur linux, windows ou dérivé d’unix) disposant des failles de sécurité qui doit entrer dans les process de sécurité informatique : gestion des accès externes rigoureux, politique de gestion des mots de pass, surveillance … d’autant plus que les risques sont au moins aussi importants que pour l’informatique.

Opérateur télécom : une activité réglementée

L’activité d’opérateur télécom est une activité réglementée. Toute entreprise ne peut pas se déclarer opérateur. L’activité est encadrée par une autorité de tutelle : l’ ARCEP ( Autorité de Régulation des Communications Electroniques et Postales).

Chaque postulant doit obtenir une licence correspondant à son domaine d’activité et bien entendu, payer les taxes afférentes. Il existe malgré tout un cas, où aucune licence n’est obligatoire :

« Toutefois la déclaration n’est pas exigée pour l’établissement et l’exploitation des réseaux ouverts au public internes et pour la fourniture au public de services de communications électroniques sur ces réseaux. »

En conséquence de quoi, tout opérateur démarchant les entreprises se doit de se conformer à cette obligation. L’objectif est de rassurer le consommateur.

Il existe un document de référence publié sur le site de l’ARCEP qui détaille les droits et les obligations des opérateurs. Pour le découvrir, allez ici .

Il est fortement conseillé aux entreprises lors de la rencontre avec un nouveau fournisseur télécom de vérifier s’il dispose bien d’une licence. En effet, en cas de litige, l’ARCEP sera une entité compétente afin de vous aider dans votre démarche. Dans le cas contraire, les tribunaux administratifs peu compétents en droit des télécoms jugeront votre situation.

Je me répète, mais cette licence protège le consommateur et garanti un certain niveau de qualité de services. Vous pouvez trouver la liste des opérateurs déclarés ici .