ADSL ou SDSL que choisir ?

Comment expliquer la différence de prix entre un abonnement ADSL ou SDSL ? quels sont les points communs et les éléments qui les différencient ? avantages et inconvénients ?

De manière récurrente, les clients se demandent quel est la différence entre un lien ADSL et un lien SDSL (en dehors de la première lettre, bien entendu ;-) ). Je vais essayer de répondre à cette question de manière aussi complète que possible.

Table des matières

ADSL

L’ADSL propose un débit asymétrique (le A veut dire Asynchronous). Le débit download est plus important que le upload. En résumé, les téléchargements depuis internet sont plus rapides que l’envoi d’un fichier à un correspondant en dehors de l’entreprise. Dans une utilisation de surf et d’email standard, ce type de débit est largement suffisant car le download est la valeur la plus importante. Pour vous donner une idée, l’ADSL Max propose un download allant de 608 kbit/s (en ATM) à 10 272 kbit/s mais un upload allant de 384 kbit/s à 1024 kbit/s ! Le débit varie selon la « qualité » de la ligne analogique (la paire de cuivre pour être précis, raccordant votre routeur au DSLAM de l’opérateur).

SDSL

Un lien SDSL propose lui un débit symétrique plafonnant à 2048 kbit/s par paire. Sur 4 paires, un débit de 8192 kbit/s est proposé. Il convient mieux dans le cadre de l’hébergement de serveur sur le site ou d’applications utilisant des flux symétriques comme la voix sur IP ou la visioconférence sur IP.

Les débits

Un autre élément différenciateur très important est la garantie du débit. Il n’y a pas de garantie de débit sur l’ADSL alors que le débit d’un lien SDSL est garanti (soit à 100% du temps soit à 95% du temps avec un débit plus faible garanti 100% du temps). Les puristes vont me parler des offres ADSL à débit garanti, mais qui ne sont plus guère commercialisées. En effet, un lien ADSL 2048/250 vaut le même prix (en mensuel et en frais d’accès au service) qu’un lien SDSL 2cS (2048/2048), d’autant plus qu’aujourd’hui l’upload est aussi important que le download, mais je me devais d’apporter cette précision.

Les garanties de rétablissement

En cas de coupure, il est crucial pour une entreprise qui est de plus en plus dépendant de son accès haut débit d’être rétabli rapidement. Un lien SDSL est accompagné d’une garantie du temps de rétablissement de 4H (GTR) en heures ouvrées ou non ouvrées en option. Pour un lien ADSL, la garantie est du « best effort ». En réalité, le rétablissement est en moyenne d’une journée dans le cas d’une panne franche et continue. (Il existe récemment une option de GTR 1 J en revente France Télécom, mais les pénalités assorties en cas de non respect sont ridicules, ce qui me fait douter de la performance de cette GTR). Le problème du rétablissement de pose en cas de bagottement, ou de défaut de la paire de cuivre (la responsabilité n’est plus celle de l’opérateur mais du service SAV de la ligne analogique du client. Selon l’option choisie, le délai varie de 4H à 48H). Il faut malgré tout noter, que les problèmes sont rares et dans 90% des cas rapidement résolus. Mais, il faut savoir que pour une minorité de cas, le délai de rétablissement peut dépasser la semaine !!!

Autres différences

Une autre différence importante, la paire de cuivre est dédiée pour un lien SDSL tandis que pour un lien ADSL, elle peut-être partagée avec un téléphone ou un fax. Ce qui peut poser problème en cas de dégradation du filtre ou du terminal analogique en injectant des parasites sur la ligne. En cas de bagottement d’un lien ADSL, le bon réflexe est de débrancher tous les équipements analogiques raccordés sur cette même ligne et de changer le filtre. Cela résoud souvent le problème.

Un lien SDSL est une connexion continue tandis qu’un lien ADSL est une connexion à la demande. Le routeur ADSL monte un tunnel L2TP entre lui et l’équipement de l’opérateur. Cette session est réinitialisée au bout de 24H. Ce phénomène est en général transparent pour l’utilisateur sauf dans le cas où il est en communication téléphonique via un téléphone IP, ou il est en train d’effectuer une sauvegarde sur un serveur distant.

D’autres caractéristiques techniques plus pointues sont à prendre en compte, notamment dans le cadre de projet de voix sur IP ou d’hébergement de serveur de type Citrix ou TSE. Le temps de réponse, la gigue et la perte de paquets sont 3 paramètres qui sont meilleurs sur un lien SDSL que sur un lien ADSL, même si le réseau de l’opérateur a une influence importante sur la fluctuation desdit paramètres. Par exemple, sur un lien ADSL, j’ai mesuré des temps de réponse moyens de 80 ms alors que sur un lien SDSL 20 ms.

Prix

Le critère prix est aussi un autre élément important différenciant. Alors qu’un lien ADSL entreprise coûte en moyenne 45 €, un lien SDSL commence à 140 €.

Conclusion

Le choix du type de lien doit se faire selon plusieurs critères : la criticité du site raccordé, les différents flux que doit transporter le lien, le nombre d’utilisateurs simultannés sur site par application, le nombre d’utilisateurs extérieurs au site se connectant aux applications hébergées et bien entendu le budget. Il peut être judicieux d’aggréger plusieurs liens d’opérateurs de boucles locales différents et de mettre en place des mécanismes de failover, de load balancing et de gestion de la qualité de service évoluée (attention, tous les types de flux ne supportent pas ces mécanismes, et la mise en oeuvre est complexe).

J’espère que ces éléments vont vous permettre de mieux choisir le type de vos liens. Je n’ai pas abordé la fibre optique, car le budget la réserve à des besoins de débit supérieurs aux possibilités actuelles du SDSL.

DSL : non éligible ! quelles solutions ?

Toutes les entreprises ont besoin d’un accès haut débit. Malheureusement, la fracture numérique est bien réel. Les efforts afin de la réduire existe, mais la tâche est maintenant énorme. Vous avez oublié lors du choix de vos nouveaux bureaux de faire un test d’éligibilité et lors de la consultation des opérateurs, la réponse fut cinglante : NON ELIGIBLE. Ne vous inquietez pas, il y a des solutions.

Table des matières

Introduction

Ne rêvez pas, il n’y a pas de solution à 30 euros par mois. Mais, il existe des solutions permettant d’héberger des applications et de fournir un excellent débit à vos nomades ou aux sites distants. J’exclus le WiMax, car malheureusement les opérateurs sont très en retard sur le déploiement et les offres (hors Altitude sur la Normandie et la Vendée par ex) traîne à venir.

La fibre optique

La première solution est la fibre optique. Les collectivités locales ont déployé de la fibre afin de proposer du haut débit dans des zones pas forcément couvertes. Ces fibres ne sont pas exploitées en propre par les collectivités, mais par des opérateurs délégataires, les DSP. Vous pouvez ainsi avoir accès à du très haut débit si vous avez la chance d’être proche d’un foureau. Vous trouverez des offres entreprises à partir de 850 €HT/mois.

Le CN2

La deuxième solution est le CN2. CN2 veut dire Conduit Numérique 2Mbit/s symétrique. Ainsi, sans contrainte d’éligibilité, une entreprise peut avoir une liaison symétrique de 2M correspondant à une SDSL 2M. Le tarif est plus élevé que le SDSL, les offres commençant vers 800 €HT/mois.

Conclusion

Vous pouvez souscrire soit à la fibre optique, soit au CN2 afin d’avoir accès à internet, héberger des applications ou déployer de la VoIP dans des conditions excellentes.

Facture téléphone : économiser, oui mais comment

La facture de téléphone reste un budget important pour les entreprises, et en temps de crise, toutes les économies sont les bienvenues. Mais le téléphone reste crucial pour la bonne marche des affaires. Comment faire des économies tout en minimisant les risques, voire sans aucun risque.

Table des matières

La présélection

La première démarche, la plus simple et la plus rapide (10 jours maximum) consiste à choisir un autre opérateur que l’opérateur historique pour acheminer ces appels sortants. Hors numéros spéciaux, les économies peuvent atteindre 70% du montant des communications. On appelle cela la présélection. En fait, France Télécom route les appels sortants sur le réseau de l’opérateur de votre choix. Cette technologie est maintenant fort bien maîtrisée et donc sans aucun risque.

Mais, vous allez me dire, que les abonnements représentent une partie non négligeables de la facture, d’autant plus qu’ils viennent de subir une augmentation début septembre. Les économies sont là aussi possible, il existe 2 solutions : le raccordement direct à un autre opérateur autrement appelé dégroupage voix et la revente de l’abonnement France Télécom.

Le dégroupage

La première solution consiste à raccorder votre site au réseau de l’opérateur via une technologie DSL (je vous déconseille l’ADSL, voir l’article expliquant les différence entre ADSL et SDSL). L’opérateur installe un boitier, IAD, qui va raccorder votre standard téléphonique au réseau VoIP de l’opérateur. Il existe une contrainte d’éligibilité technique (êtes vous dans une zone couverte par le haut débit) et commerciale (un lien SDSL pour 2 appels simultannés n’est pas rentable). Il y a souvent des frais de mise en service afin de construire les lignes et déployer les services. Le risque se situe dans la maîtrise de l’opérateur de son infrastructure et de sa qualité à intervenir rapidement en cas de panne (et pas seulement à vous verser des pénalités). Un autre point à vérifier : la plus part des opérateurs ne savent pas traiter correctement les flux data provenant de modem (fax, minitel, TPE …). Assurer vous que vous n’en avez pas de connecté derrière votre standard téléphonique.

La VGA : vente en gros de l’abonnement

La deuxième solution, la VGA, consiste à la revente de l’abonnement France Télécom à un prix plus avantageux. Dans ce cas, les économies sont un peu moins importante, mais vous ne changer pas de technologie : il n’y a aucun risque. Cette solution est parfaitement indiqué pour les sites jusqu’à 4T0 ou hors des zones de couverture du SDSL. Au delà, les solutions de dégroupage (SDSL ou Fibre optique) sont plus avantageuses.

Conclusion

Vous connaissez maintenant les 3 moyens d’effectuer des économies sur votre facture de téléphone. Je rédigerai prochainement un autre article, sur les pièges de certaines offres commerciales avec des prix d’appels agressifs mais finalement très onéreux ou du pseudo tout compris convergent extrêmement piègeux. Un conseil : lisez bien les conditions générales et particulières.

En résumé, il existe 2 solutions sans risques techniques et sans frais de mise en service, la présélection et la VGA et une plus agressive en terme d’économie le dégroupage voix, mais pas toujours sans risque.

Décryptage d’une offre SDSL

Il est très difficile pour un non initié de se retrouver dans la jungle des offres SDSL. Au delà de tout package marketing ayant pour tendance de détourner le consommateur de la vraie solution technique, on trouve parfois des offres pour des solutions apparaissant comme similaire à des prix radicalement différents.

Un des fournisseurs vend à perte, l’autre a pour objectif de rentabiliser rapidement ses investissements dans sa nouvelle Ferrari ? Ou existe t’il une différence technique expliquant ces écarts tarifaires ?

Un lien SDSL est un service de transport de données destiné à raccorder un site d’extrémité (client) à un PoP (Point of Presence) opérateur. Un lien SDSL est définir par deux composantes (principales) : l’accès et le VC de collecte.Un accès permet de raccorder ledit site à un DSLAM de l’opérateur de boucle locale au moyen des technologies ADSL/SDSL et ATM. Il existe 4 types d’accès :

  • ADSL
  • SDSL 1 paire
  • SDSL 2 paires
  • SDSL 4 paires

Les VC de collecte disposent de 2 classes de services :

  • débit crête : cette classe de service permet d’acheminer un trafic pouvant atteindre le débit crête dans la mesure où l’état de charge du réseau le permet. Dans le cas contraire, le trafic sera acheminé à un débit minimal.
  • débit constant garanti : quelque soit l’état du charge du réseau, cette classe de service achemine le trafic au débit garanti à tout instant.

Un VC de collecte est codé de la manière suivante : 8gS ou 8c2000S . On va décomposer de la manière suivante : 8 g S et 8 c2000 S. A savoir, un nombre, un groupe de lettre/nombre et une lettre majuscule.

  • Le premier nombre correspond au débit crête. 8 pour 8192 kbit/s, 4 pour 4096 kbit/s, 2 pour 2048 kbit/s, 1 pour 1280 kbit/s et 0,5 pour 640 kbit/s .Les débits sont bien entendu des débits ATM.
  • Le groupe du milieu va nous donner la classe de service. la lettre g va définir la classe de service à débit constant garanti tandis que la lettre c la classe de service à débit crête. La lettre g n’est pas suivi d’indication de débit complémentaire, car le débit annoncé par le premier nombre est le débit constant. Par contre, la lettre c est suivi d’un nombre définissant le débit minimum garanti en kbit/s.
  • On va finir par le plus simple: la lettre majuscule qui peut être A ou S . A pour l’ADSL et S pour SDSL.

Vous comprenez maintenant qu’un lien SDSL 2M peut présenter des solutions techniques différentes. L’opérateur peut ne garantir que 75kbit/s en cas de congestion du réseau dans le cadre d’un VC de collecte 2c75s, alors qu’un VC de collecte 2gS vous garantira 2M.

De même, le fait d’utiliser pour un accès 1, 2 ou 4 paires est imposé par les caractéristiques techniques de la paire de cuivre ayant servie à faire l’éligibilité et au débit souhaité. Une paire peut supporter jusqu’à 2M dans un cadre idéal. Pour 4M, il faudra au minimum 2 paires et 8M 4 paires. Selon l’affaiblissement de votre ligne, il se peut qu’une liaison 4 paires soit nécessaire pour vous fournir un lien 1M.

Ces éléments jouent à la fois sur la qualité de services mais aussi sur le tarif. Le lien d’accès (ce fameux dernier kilomètre) est souvent le talon d’achille de toutes les offres opérateurs. Il est très important dans le choix de étudier tous les éléments. Pour finir, il existe 3 principaux opérateurs de boucle locale : France Télécom, SFR et Completel (il existe des délégations de services publiques proposant à des opérateurs tiers ce type d’offres, mais ce n’est représentatif du marché). Quel que soit l’opérateur de services que vous allez choisir, le lien SDSL et l’opérateur d’accès sont importants.