Revue de l’actualités des télécoms du 22 avril 2010

Je n’ai pas été très bavard ces derniers mois. En effet, je participe à une fabuleuse aventure. Participer au développement d’un opérateur télécom dédié aux entreprises et aux administrations. Le challenge étant de rassembler le meilleur des technologies et des services et d’intégrer l’ensemble afin de proposer des services de hautes qualités couplés avec un vrai service client (pas celui des pubs 😉 ).

Les nouvelles ne manquent pourtant pas. Par exemple la dernière en date : Normaction suspendue de cotation à cause d’un changement de direction au pied levé qui paye ainsi ses très mauvais résultats. Quelle en est la cause ? je vous laisse contacter leurs clients afin de trouver la réponse.
Mais ce n’est pas me seul vivant des moments difficiles. SCT qui vit une crise de gouvernance tout en accumulant des litiges avec leurs clients. Et que dire de SFR dont la digestion de NeufCegetel semble plus difficile que prévue.
J’en oublie, mais le temps me manque.
Mais avez vous vu des news du coté des offres opérateurs pour les entreprises. Alors que les annonces se succèdent pour les offres orientées vers les particuliers, les entreprises doivent encore attendre mais elles ne perdent pas tout : elles bénéficient par contre des mêmes services clients !

Relation client/distributeur/opérateur : expérience parfois (très) douloureuse

Je relaie aujourd’hui un article édifiant sur les relations commerciales parfois houleuses dans le domaine des télécoms :

Le blog télécom
Bonne lecture

Mobile : mini forfait

J’ai rassemblé une sélection des mini forfait pour téléphone mobile actuellement disponible sur le marché. Volontairement, nous inclueront dans l’étude les offres pour les particuliers, car parfois, elles peuvent être plus intéressantes. Les prix sont exprimés en TTC dans ce comparatif.

J’exclue de l’étude les forfaits bloqués ou les cartes prépayées qui feront l’objet d’un prochain article (ne comparons pas des choux et des carottes).

Les opérateurs suivant ont été consultés : Bouygues Télécom, Breizh Mobile, Coriolis, NRJ mobile, Orange, SFR, Virgin Mobile.

Seul les forfaits les moins chers inférieurs ou égal à 2H et dont les appels compris sont valables pour tous les opérateurs 24H/24H et 7J/7J sont présentés.

OpérateurBouyguesBreizhCoriolisNRJOrange  SFR Virgin 
OffreClassicForfaitIdéalDouble jeuInitialClickPetit origamiSur mesureMini SFREasy 
30 min 9,90  13   14,9011,90 
1H18,9018,9016,8021,90 18 1819,90  
1H3021,90     21,90    
2H24,90 23,8026,90 25   19,90 
Report minutesouiouiouiouinonoui?non2,5oui 
Présentation numéroouiouiouiouiouiouiouiouiouioui 
Double appelouiouiouiouiouiouiouioui2,5oui 
Nb SMS inclus30010illimité0006000 
Facturation à la secondenonnonouiouiouiouiouiouiouioui 
Coût de la minute au delà0,360,350,370,350,380,380,380,350,450,37 
Coût du SMS0,120,090,090 0,05? 0,150,10 
RéseauBouyguesOrangeSFROrangeOrangeOrangeOrangeSFRSFROrange 
            

Les tarifs professionnels sont beaucoup plus chers, car ils intégrent des prestations complémentaires (support, SAV …). La question à se poser : en ais-je vraiment besoin ? En conséquence, on ne trouve aucune offre entreprise.

On voit qu’il n’est pas aisé de faire son choix, mais ce tableau vous facilite la prise décision.

Le forfait le moins cher étant proposé par Breizh Mobile qui inclue 35 min d’appels (dans le tableau pour des facilité de lecture, il est mis dans la tranche 30 min) pour 9,90 €/mois.

Ensuite, le forfait 1 heure de Corolis Idéal est plus avantageux. En 2H, la palme revient à Virgin Easy à 19,90.

Mais le classement peut-être différent si vous envoyez beaucoup de SMS, car certains forfaits inclus des SMS, même 1 en illimité (NRJ Double jeu).

Le mini forfait de SFR est assez décevant : plus cher que la concurrence, des options payantes (report de minutes et double appel), mais surtout des tarifs prohibitifs de la minute au delà du forfait (0,45 € !!! soit 18% plus cher que le 2ème tarif le plus cher) et des SMS 3 fois plus cher que l’offre Orange Click.

A vos calculettes …

Comment améliorer l’accueil téléphonique

L’accueil téléphonique est critique pour la performance d’une entreprise d’autant plus en période crise. L’organisation de vos solutions télécoms peut sensiblement améliorer la qualité d’accueil perçue par vos clients. Je vais aborder dans cet article uniquement le cas où l’entreprise dispose de plusieurs personnes afin de répondre aux appels clients : service commerciaux, services après vente, accueils mutualisés …

Combien est-ce frustrant quand vous appeler votre hotline, afin de commander un nouveau service ou réserver une place, d’attendre de très longues minutes sans disposer d’aucunes informations pour se voir parfois raccrocher au nez sans préavis.

La première étape est de mettre en place un numéro téléphonique dédié pour le service en question, le SAV par exemple. Cela évite de passer par un standard automatique (vous savez, tapez 1, puis 3 …) qui véhicule une image négative d' »administration ». Ensuite de définir clairement des jours et des plages horaires d’ouverture et de fermeture et de les annoncer clairement aux correspondants. Vous définissez ensuite la profondeur de la file d’attente, c’est à dire le nombre maximum de personnes à mettre en attente en simultané. Ce nombre va dépendre de divers critères notamment ceux directement liés à votre activité. Enfin, il est impératif de définir des tableaux de bord de suivi efficace et précis. Ces statistiques ont 2 vertues : vérifier l’atteinte des objectifs et améliorer le paramètres et la répartition du personnel dédié à ces tâches pendant une période données.

Ce travail préliminaire réalisé, nous obtenons la définitions précises de vos besoins, qui vous permettra de choisir la solution la plus adaptée.

Les solutions sont nombreuses et dépendent à la fois de votre budget, de votre expertise technique et de votre politique fournisseurs.

Certains constructeurs de PABX proposent des solutions intégrées, certaines gratuitement (Ascotel, Panasonic) d’autres payantes (Alcatel, Matra). Ces solutions répondent aux besoins de petits centres d’appels et restent limités. L’intégration avec des applications externes se fait via des liens CSTA ou TAPI, dont les protocoles ne sont pas maîtrisés par tout le monde.

DSL : non éligible ! quelles solutions ?

Toutes les entreprises ont besoin d’un accès haut débit. Malheureusement, la fracture numérique est bien réel. Les efforts afin de la réduire existe, mais la tâche est maintenant énorme. Vous avez oublié lors du choix de vos nouveaux bureaux de faire un test d’éligibilité et lors de la consultation des opérateurs, la réponse fut cinglante : NON ELIGIBLE. Ne vous inquietez pas, il y a des solutions.

Introduction

Ne rêvez pas, il n’y a pas de solution à 30 euros par mois. Mais, il existe des solutions permettant d’héberger des applications et de fournir un excellent débit à vos nomades ou aux sites distants. J’exclus le WiMax, car malheureusement les opérateurs sont très en retard sur le déploiement et les offres (hors Altitude sur la Normandie et la Vendée par ex) traîne à venir.

La fibre optique

La première solution est la fibre optique. Les collectivités locales ont déployé de la fibre afin de proposer du haut débit dans des zones pas forcément couvertes. Ces fibres ne sont pas exploitées en propre par les collectivités, mais par des opérateurs délégataires, les DSP. Vous pouvez ainsi avoir accès à du très haut débit si vous avez la chance d’être proche d’un foureau. Vous trouverez des offres entreprises à partir de 850 €HT/mois.

Le CN2

La deuxième solution est le CN2. CN2 veut dire Conduit Numérique 2Mbit/s symétrique. Ainsi, sans contrainte d’éligibilité, une entreprise peut avoir une liaison symétrique de 2M correspondant à une SDSL 2M. Le tarif est plus élevé que le SDSL, les offres commençant vers 800 €HT/mois.

Conclusion

Vous pouvez souscrire soit à la fibre optique, soit au CN2 afin d’avoir accès à internet, héberger des applications ou déployer de la VoIP dans des conditions excellentes.

Licence mobile 3G : annonce prévue le 17 décembre prochain

Iliad (Free) devrait connaître la décision de l’ARCEP sur l’attribution de la fameuse licence 3G. Pour le moment, la balance penche du côté du oui, mais dans les affaires comme dans le sport rien acquis jusqu’au dernier moment.

Facture téléphone : économiser, oui mais comment

La facture de téléphone reste un budget important pour les entreprises, et en temps de crise, toutes les économies sont les bienvenues. Mais le téléphone reste crucial pour la bonne marche des affaires. Comment faire des économies tout en minimisant les risques, voire sans aucun risque.

La présélection

La première démarche, la plus simple et la plus rapide (10 jours maximum) consiste à choisir un autre opérateur que l’opérateur historique pour acheminer ces appels sortants. Hors numéros spéciaux, les économies peuvent atteindre 70% du montant des communications. On appelle cela la présélection. En fait, France Télécom route les appels sortants sur le réseau de l’opérateur de votre choix. Cette technologie est maintenant fort bien maîtrisée et donc sans aucun risque.

Mais, vous allez me dire, que les abonnements représentent une partie non négligeables de la facture, d’autant plus qu’ils viennent de subir une augmentation début septembre. Les économies sont là aussi possible, il existe 2 solutions : le raccordement direct à un autre opérateur autrement appelé dégroupage voix et la revente de l’abonnement France Télécom.

Le dégroupage

La première solution consiste à raccorder votre site au réseau de l’opérateur via une technologie DSL (je vous déconseille l’ADSL, voir l’article expliquant les différence entre ADSL et SDSL). L’opérateur installe un boitier, IAD, qui va raccorder votre standard téléphonique au réseau VoIP de l’opérateur. Il existe une contrainte d’éligibilité technique (êtes vous dans une zone couverte par le haut débit) et commerciale (un lien SDSL pour 2 appels simultannés n’est pas rentable). Il y a souvent des frais de mise en service afin de construire les lignes et déployer les services. Le risque se situe dans la maîtrise de l’opérateur de son infrastructure et de sa qualité à intervenir rapidement en cas de panne (et pas seulement à vous verser des pénalités). Un autre point à vérifier : la plus part des opérateurs ne savent pas traiter correctement les flux data provenant de modem (fax, minitel, TPE …). Assurer vous que vous n’en avez pas de connecté derrière votre standard téléphonique.

La VGA : vente en gros de l’abonnement

La deuxième solution, la VGA, consiste à la revente de l’abonnement France Télécom à un prix plus avantageux. Dans ce cas, les économies sont un peu moins importante, mais vous ne changer pas de technologie : il n’y a aucun risque. Cette solution est parfaitement indiqué pour les sites jusqu’à 4T0 ou hors des zones de couverture du SDSL. Au delà, les solutions de dégroupage (SDSL ou Fibre optique) sont plus avantageuses.

Conclusion

Vous connaissez maintenant les 3 moyens d’effectuer des économies sur votre facture de téléphone. Je rédigerai prochainement un autre article, sur les pièges de certaines offres commerciales avec des prix d’appels agressifs mais finalement très onéreux ou du pseudo tout compris convergent extrêmement piègeux. Un conseil : lisez bien les conditions générales et particulières.

En résumé, il existe 2 solutions sans risques techniques et sans frais de mise en service, la présélection et la VGA et une plus agressive en terme d’économie le dégroupage voix, mais pas toujours sans risque.

Bilan de la couverture 2G en France

L’ARCEP vient de publier un bilan très instructif de la couverture 2G en France en attendant le même travail pour la 3G pour l’automne 2009.

Il en ressort que 97,8% du territoire est couvert par les 3 opérateurs à la fois, tandis que 100 000 habitants n’ont pas accès au service (0,18%).

Le bilan par opérateur révèle que les différences entre eux deviennent mineures : Orange couvre 99,57% de la population alors que SFR et Bouygtel 98,7% ce qui correspond à une surface du territoire de 95,9% et de 90,6%.

Vous pouvez consulter le rapport complet (ainsi que la synthèse) en cliquant ici : synthèse et rapport complet bilan couverture 2G-aout09

Les opérateurs mobiles en métropole ont l’obligation de publier des cartes de couverture. Elles sont disponibles aux adresses suivantes :

Lancement de la consultation 4ème licence 3G

L’appel à candidature pour l’attribution de la 4ème licence 3G a été publié au journal officiel faisant par là même taire les mauvaises langues taxant le gouvernement de faire maximum afin d’empêcher un nouvel entrant. Les 3 opérateurs historiques se réservent le droit de porter devant la justice les conditions notamment financières. Le feuilleton ne fait que commencer alors que la liste des prétendants s’allonge.

Comment résoudre une mauvaise qualité de communication VoIP ?

Vous avez déployé une solution de VoIP et vous rencontrez des problèmes de qualité. Alors, que les communications doivent être d’une qualité équivalente au numéris ou proche (dans le cas de compression), vous subissez des blancs, de l’écho, une voix métallique voir même des coupures de communications.

Introduction

Dans l’article, je vais considérer que le site dispose d’un câblage informatique de qualité suffisante et que le matériel déployé est de bonne qualité (switch, routeur, IPBX, postes téléphoniques, passerelles …).

Déterminer l’origine des problèmes

Il va être important dans un premier de temps de déterminer si le problème vient des communications externes ou si le problème intervient aussi sur les communications sur le même site. Si les appels entre 2 postes IP (important) sur le même site (avec l’IPBX en local si nous ne sommes pas en centrex) sont dégradés, il va falloir dans un premier temps résoudre ce problème. Pour cela, il faut vérifier quelques paramètres cruciaux :

  1. quel est le codec utilisé : le codec a une influence sur la qualité perçue. si on a un PABX, utilisez le G711 voire G722 (codec large bande permettant de mieux reproduire la voix). En mode centrex, il peut être souhaitable d’économiser la bande passante, alors le G729 sera le codec de choix.
  2. le mode peer to peer activé : si oui, le flux RTP reste sur le réseau local en mode centrex, la connexion se faisant de poste à poste. Le WAN n’intervient donc pas dans le flux voix en dehors de la signalisation (qui peut-être considéré dans un premier temps comme négligeable d’un point de vue bande passante si on le compare aux flux RTP). Sinon, pour un appel entre 2 postes sur le même site, nous avons 1 appel sortant et 1 appel entrant sur le site, il y a donc un impact sur le WAN.
  3. la fonction VAD (Voice Activity Detection) est-elle activée ? cette fonctionnalité intéressante permet de limiter la bande passante d’une communication en supprimant les paquets incluant les silences. Suivant les réglages, l’économie peut-être importante. Cette fonction est inutile en local, et doit-être désactivée. Elle est difficile a bien paramétrer, et en cas d’erreur les mots seront coupés, les communications pouvant devenir inaudibles.
  4. un VLAN voix a t’il été paramétré appliquant la CoS voix aux flux concernés ?
  5. vérifier que les équipements sont bien à jour, car une version firmware peut avoir un défaut expliquant le problème.

En général, les problèmes sont surtout rencontrés lors des appels externes. En effet, la bande passante est alors plus limitée, les communications passent parfois sur internet et le lien est aussi parfois partagé avec d’autres flux.

VoIP via internet

Je ne conseillerai jamais assez de ne pas transporter la voix sur internet. Internet n’a pas été conçu pour transporter des flux temps réels et ne sait pas garantir la qualité (cela ne veut pas dire que cela ne marche pas). De plus, la sécurité sera aussi difficile à assurer. Je vous laisse imaginer ce que je pense des offres de trunk SIP via internet. Il suffit d’aller voir la liste des failles de sécurité pour prendre peur, mais ce n’est pas le sujet du jour, mais d’un prochain article.

Autres informations essentielles

En plus des questions posées plus haut, il faut aussi obtenir d’autres informations :

  1. Nombre d’appels simultanés externes
  2. Bande passante du lien haut débit (en IP)
  3. Le lien est-il dédié à la voix ? si non, quels sont les mécanismes qui prioritisent la voix sur les autres flux ?
  4. Les flux voix empruntent ils internet ou restent sur le réseau de l’opérateur ?
  5. En mesurant les flux sur le lien, vous pourrez vérifier si le lien est saturé, si les règles sont bien appliquées ou si le lien souffre de perte de paquets ou de gigue.

Quelques pistes

Ne connaissant pas vos cas particuliers, je ne peux pas allez beaucoup plus loin, mais si vous avez des connaissances réseaux suffisantes et en répondant aux questions ci-dessous, vous avez toutes les billes pour trouver la source du problème. Pour vous aider un peu plus, on peut obtenir des informations intéressantes en écoutant la qualité de la voix.

  • Vous avez des blancs en court de communication, il faut regarder du côté de la VAD si elle est activée. Ensuite, cet effet peut-être causé par de la perte de paquet ou une gigue trop importante du lien WAN. Cela peut aussi être dû à une règle de QoS mal définie.
  • Vous avez des bruits ou des craquements. Ils sont souvent causés par une congestion du LAN ou du WAN.
  • Vous avez une voix de robot, regardez du côté de la perte de paquet dûe à une gigue trop importante. (reste à trouver la source de cette gigue).
  • Vous avez de l’écho. Cela est dû à un problème de réglage de l’echo canceller du PABX ou de la gateway.

J’écrirai prochainement un article détaillé sur les symptômes et les causes qui s’y rattachent.