4eme licence mobile : les enjeux

La consultation devrait être lancée avant l’été (il reste peu de temps), il faudra attendre la fin d’année pour connaître une décision en espérant qu’elle soit positive pour un nouvel entrant. En attendant, quels sont les enjeux ?

Table des matières

Les enjeux

Le marché des télécoms a représenté 44,2 milliards d’Euros en 2008 en France avec une croissance annuelle de 3,6% alors que dans le même temps le PIB français plafonnait à 2%. Les services mobiles s’occroient à eux seuls 18,6 milliards d’Euros soit 42% du marché global des télécoms avec une croissance de 5,6% supérieure aux années précédentes. Il est intéressant de noter que le nombre d’utilisateurs de services 3G a doublé atteignant 11,4 millions en 2008 et que le nombre de SMS a explosé (+80%). La part voix de ce marché pèse 15,5 milliards d’Euros en croissance de 2,2% en 2008 alors que le nombre de minutes n’augmentent que de 2,3%.

Les parts de marchés entre les différents acteurs restent stables : en 2008, c’est toujours Orange qui détient la première place des opérateurs mobiles avec 43,6% de parts de marché (25,2 millions de clients) contre 43,78% en 2007, devant, puis SFR (33,8% avec 19,7 millions d’abonnés, contre 33,96% en 2007) et enfin Bouygues Telecom (16,5% et ses 9,59 millions de clients, contre 17,38% en 2007). Les MVNO voient leur part de marché enregistrer une faible croissance en passant de 4,88% en 2007 à 6,1% en 2008.

Le marché du mobile reste un marché superformant les autres marchés où la concurrence peut vraiement s’exprimer avec un acteur disposant d’une infrastructure en propre.

 

Historique de la 4ème licence

1er appel à candidature :

18 Juillet 2001 : 2 licences UMTS sont attribuées à Orange et SFR.

7 septembre 1001 : les fréquences relatives aux licences sont attribuées à Orange et SFR.

2ème appel à candidature :

27 septembre 2002 : l’ART retient la candidature de Bouygues Télécom

3ème appel à candidature :

5 octobre 2006 : consultation publique des acteurs sur leur possible intérêt pour la 4° licence 3G encore disponible.

8 mars 2007 : les modalités et conditions d’attribution de la 4ème licence 3G sont publiées au Journal Officiel.

9 octobre 2007 : la candidature de Free Mobile ne peut pas être retenue dans les conditions financières actuellement définies dans la loi.

4 mai 2009 : Christine LAGARDE et Luc CHATEL saisissent la Commission des participations et des transferts pour évaluer le prix de la 4ème licence avant le 15 juin 2009.

15 juin 2009 : La Commission des Participations et des Transferts a rendu sa copie à l’Elysée sur le prix de la quatrième licence de téléphonie 3G. La commission a estimé le prix à 240 millions d’euros par bloc, ce qui donne la licence 3G à 720 millions d’euros, contre 619 millions d’euros payés par les 3 opérateurs actuels.

Quels nouveaux opérateurs entrants ? 

Le premier nom qui vient sur toutes les lèvres : Free au travers de sa maison mère Iliad. En effet, après un premier refus, une offre mobile permettrait à Iliad de disposer d’un portefeuille complet voix et data, fixe et mobile à même de séduire fortement les clients actuels et d’augmenter de manière sensible la valorisation de la société. Ce pourrait être le premier acteur à proposer une offre complètement convergente. Les diverses communications de Free annonce des tarifs très agressifs.

Le deuxième acteur naîtrait d’une condidature conjointe entre deux société, le MVNO Virgin Mobile et Numéricâble. Peu d’informations sont malgré tout disponible à ce jour.

Aucun autre acteur n’est connu à ce jour.

Et maintenant

La consultation devrait être lancée avant l’été (il reste peu de temps), il faudra attendre la fin d’année pour connaître une décision en espérant qu’elle soit positive pour un nouvel entrant.

Liste MVNO à jour

Vous trouverez sur ce lien la liste des MVNO à jour avec la cible clientèle (Particulier, professionnel, sectoriel) ainsi que les opérateurs d’infrastructure mobile qu’ils utilisent.

Par ce lien, j’encourage à vérifier les futurs clients à vérifier si leur opérateur est bien ce qu’il dit être. J’en ai rencontré un certain nombre m’annonçant être MVNO, et qui après vérification ne l’étaient pas. Ils étaient des revendeurs d’un autre MVNO, ce qui en soit ne me gène pas. Ce qui est gênant, c’est que ce mensonge remet en cause toute la véracité du discours commercial.