Consolidation chez les opérateurs : Completel racheté par Bouygues ?

La consolidation des opérateurs télécoms continue. Après le rachat d’Altitude Télécom par Completel en janvier, une autre rumeur persistante circule. Le rachat de Completel par Bouygues Télécom serait finalisé cet été.

Le paysage français grand public rassemblerait ainsi 3 opérateurs majeurs disposant de réseau fixe et mobile : Orange, SFR et Bouygues. Et prochainement, l’arrivée d’un 4ème avec Iliad dès que son réseau mobile sera en production. Le reste du marché serait représenté par des opérateurs virtuels.
Cette concentration a du sens pour Bouygues : il achète des ressources fixes à Altitude (donc maintenant Completel) et Completel. Le rachat leur permettrait d’améliorer sensiblement les process de production et de support.
Quelles peuvent-être les autres conséquences ? j’en vois une pour les opérateurs clients de Completel. La politique de Bouygues a toujours été claire : vente directe et indirecte via les apporteurs d’affaires.

SFR dans la tourmente

SFR voit des nuages s’accumuler à l’horizon. Pour être précis j’en vois 3 principaux : économique, réglementaire et commercial.

Les derniers résultats économiques sont inférieurs aux attentes avec une baisse significative de la marge (-4 points soit 30%). On attendra d’avoir les chiffres détaillés pour comprendre les raisons de cette érosions. Une première interrogation peut nous venir à l’esprit : stagnation du chiffre d’affaires et baisse des marges, alors que les marges des offres triple play sont stables (voir meilleures) comme celle des mobiles, est-ce SFR ne paie pas le recrutement à grand renfort de communication de professionnels dont la marge est plus faible et l’exigence plus importante ? Enfin, le joli coup réalisé par Xavier Niel qui va pousser le régulateur a exiger une baisse conséquente du coût des terminaisons mobiles, qui sont une manne pour nos 3 opérateurs mobiles. La décision est attendue cet été.
Le deuxième nuage concerne la venue d’un 4ème opérateur mobile. Même si le déploiement n’avance pas aussi vite qu’espéré par certains, et notamment les clients Free eux-même, SFR va voir sa perte de marché baisser et ses marges rognées si Free tient ses promesses (aie, on rejoins le premier nuage).
Enfin, le troisième nuage est commercial. En effet, deux arrêts ont été rendus hier par la cour de cassation reconnaissant le statut de salarié à 2 anciens revendeurs SFR. Le réseau commercial est en dehors des grands comptes, constitué par la vente indirecte au travers de franchisés, d’espace SFR et de revendeurs. Le problème va se poser sur les partenaires actuels, mais aussi les anciens évincés durement. SFR doit se préparer à faire face à un risque financier important. Encore une fois, on rejoint le premier nuage.
L’avenir de SFR est-il autant sombre : pas forcément, tant que le marché du mobile français reste aussi rentable et le triple play sans réelle concurrence, les marges sont protégées. Le risque peut venir des actionnaires et notamment de Vodafone. Quelles vont être leurs positions à long terme ?

Revue de l’actualités des télécoms du 22 avril 2010

Je n’ai pas été très bavard ces derniers mois. En effet, je participe à une fabuleuse aventure. Participer au développement d’un opérateur télécom dédié aux entreprises et aux administrations. Le challenge étant de rassembler le meilleur des technologies et des services et d’intégrer l’ensemble afin de proposer des services de hautes qualités couplés avec un vrai service client (pas celui des pubs 😉 ).

Les nouvelles ne manquent pourtant pas. Par exemple la dernière en date : Normaction suspendue de cotation à cause d’un changement de direction au pied levé qui paye ainsi ses très mauvais résultats. Quelle en est la cause ? je vous laisse contacter leurs clients afin de trouver la réponse.
Mais ce n’est pas me seul vivant des moments difficiles. SCT qui vit une crise de gouvernance tout en accumulant des litiges avec leurs clients. Et que dire de SFR dont la digestion de NeufCegetel semble plus difficile que prévue.
J’en oublie, mais le temps me manque.
Mais avez vous vu des news du coté des offres opérateurs pour les entreprises. Alors que les annonces se succèdent pour les offres orientées vers les particuliers, les entreprises doivent encore attendre mais elles ne perdent pas tout : elles bénéficient par contre des mêmes services clients !

Relation client/distributeur/opérateur : expérience parfois (très) douloureuse

Je relaie aujourd’hui un article édifiant sur les relations commerciales parfois houleuses dans le domaine des télécoms :

Le blog télécom
Bonne lecture

Un super régulateur européen

Le parlement européen vient de définir les tâches d’un super régulateur télécoms, l’ORECE.

Vous trouverez ci-dessous un extrait du travail en 2ème lecture du Parlement Européen qui défini les tâches de l’ORECE :

« Tâches : l’ORECE s’appuiera sur l’expertise disponible dans les autorités règlementaires nationales (ARN) et exécutera ses tâches en coopération avec les ARN et la Commission. Il encouragera la coopération entre les ARN et entre celles-ci et la Commission. En outre, il conseillera la Commission et, sur demande, le Parlement européen et le Conseil. L’ORECE aura pour tâches:

  • de rendre des avis sur des projets de mesures des ARN relatifs à la définition du marché, à la détermination des entreprises disposant d’une puissance significative sur le marché et à l’imposition de solutions, et de coopérer et de collaborer avec les ARN ;
  • de rendre des avis sur des projets de recommandations et/ou de lignes directrices sur la forme, le contenu et le niveau de détail des notifications;
  • d’être consulté sur des projets de recommandations sur les marchés pertinents de produits et de services ;
  • de rendre des avis sur des projets de décisions sur le recensement des marchés transnationaux,
  • d’apporter, sur demande, une assistance aux ARN dans le contexte de l’analyse des marchés concernés ;
  • de rendre des avis sur des projets de décisions et de recommandations relatives à l’harmonisation,
  • d’être consulté et de rendre des avis sur des litiges transfrontaliers ;
  • de rendre des avis sur des projets de décisions donnant l’autorisation ou interdisant à une ARN de prendre des mesures exceptionnelles, conformément à la directive « accès »;
  • d’être consulté sur des projets de mesures liées à l’accès effectif au numéro d’appel d’urgence « 112 » ;
  • d’être consulté sur des projets de mesures liées à la mise en œuvre efficace de la série de numéros commençant par « 116 », en particulier de la ligne d’urgence 116000 « Enfants disparus » ;
  • d’assister la Commission dans le travail de mise à jour de l’annexe II de la directive 2002/19/CE (directive « accès ») ;
  • d’apporter son aide, sur demande, aux ARN sur les questions relatives à la fraude ou à l’utilisation abusive des ressources de numérotation au sein de la Communauté, notamment pour les services transfrontaliers;
  • de rendre des avis visant à assurer l’élaboration de règles et de critères communs pour les fournisseurs de services transfrontaliers aux entreprises;
  • de contrôler et de faire rapport sur le secteur des communications électroniques, notamment la publication d’un rapport annuel sur l’évolution de ce secteur. »

Vous pourrez suivre les évolutions de ce dossier sur le site du parlement européen. Vous trouverez le texte intégral dans le document suivant :COD-2007-0249. La prochaine étape étant pour le 15 décembre 2009 (date indicative) pour la 3ème lecture du Parlement Européen.

Opérateur télécom : une activité réglementée

L’activité d’opérateur télécom est une activité réglementée. Toute entreprise ne peut pas se déclarer opérateur. L’activité est encadrée par une autorité de tutelle : l’ ARCEP ( Autorité de Régulation des Communications Electroniques et Postales).

Chaque postulant doit obtenir une licence correspondant à son domaine d’activité et bien entendu, payer les taxes afférentes. Il existe malgré tout un cas, où aucune licence n’est obligatoire :

« Toutefois la déclaration n’est pas exigée pour l’établissement et l’exploitation des réseaux ouverts au public internes et pour la fourniture au public de services de communications électroniques sur ces réseaux. »

En conséquence de quoi, tout opérateur démarchant les entreprises se doit de se conformer à cette obligation. L’objectif est de rassurer le consommateur.

Il existe un document de référence publié sur le site de l’ARCEP qui détaille les droits et les obligations des opérateurs. Pour le découvrir, allez ici .

Il est fortement conseillé aux entreprises lors de la rencontre avec un nouveau fournisseur télécom de vérifier s’il dispose bien d’une licence. En effet, en cas de litige, l’ARCEP sera une entité compétente afin de vous aider dans votre démarche. Dans le cas contraire, les tribunaux administratifs peu compétents en droit des télécoms jugeront votre situation.

Je me répète, mais cette licence protège le consommateur et garanti un certain niveau de qualité de services. Vous pouvez trouver la liste des opérateurs déclarés ici .

Premier article

C’est avec un grand plaisir et un brin d’anxiété, que j’inaugure ce 1er juin 2009 ce nouveau blog entièrement dédié au télécommunications à destination des entreprises.

L’objectif est de présenter, analyser et discuter de manière constructive toutes les composantes télécom des entreprises.

En effet, les télécoms aujourd’hui sont fortement orientés vers le grand public avec les offres triple play et les offres mobiles. Mais les entreprises ont des besoins importants fort éloignés de ceux des particuliers

J’espère sincèrement que vous trouverez ici les réponses à vos questions et un espace d’échanges enrichissants.

Mathias